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philofil

Comment choisir son chocolat de façon écoresponsable ?




Si vous lisez cet article à sa sortie : c’est bientôt Pâques, les œufs, les poules, les poissons… en chocolat !

Je me suis dit qu’étant donné que tout le monde aime le chocolat (ah ben, non, pas tout le monde 😇, ma fille n’aime pas ça… à se demander si c’est vraiment ma fille 🤔, je plaisante bien sûr, mais presque tout le monde aime le chocolat). Cependant, manger n’importe quel chocolat peut avoir des conséquences problématiques… et là, je ne parle pas des kilos machiavéliques qui s’immiscent toujours là où il ne faut pas 🙄.



Commençons par un petit paragraphe culturel pour briller dans les diners😎.


1- L’histoire du chocolat


On retrouve des traces de cacaoyers (non ce n’est pas une injure 😇 , c’est l’arbre qui porte les cabosses qui contiennent les fèves de cacao) 4 000 ans avant notre ère dans la Mésoamérique latine et les Olmèques furent les premiers à transformer le cacao en chocolat (car non, les tablettes de chocolat ne poussent pas sur les arbres😇, cela nécessite des transformations !). Sous forme de boissons, le chocolat est alors réservé aux dieux, puis aux grands guerriers car il donnait force et endurance.

C’est en 1502 que Christophe Colomb fut le premier européen à en goûter, mais le trouva trop amer. Ce fut donc Cortes qui rapporta des fèves de cacao en Europe où le chocolat n’est alors consommé qu’en boisson. Au XVII° siècle il devient le nectar des classes favorisées et il faut attendre la révolution industrielle et l’apparition des plaques de chocolat pour qu’il se démocratise.


2- Pourquoi faut-il faire attention au choix de son chocolat ?



Savez-vous qu’en France on consomme 15 tonnes de chocolat lors du week-end de Pâques ?

Que la production de chocolat a été multipliée par 1,6 en 20 ans et augmente de 3% chaque année ?

Jusque-là, rien d’embêtant et il faudrait sans doute investir dans le chocolat (surtout si les bénéfices se font en nature😇). Mais, vous vous en doutez, ça ne s’arrête pas là😥.


a) Les conséquences de la production de chocolat d’un point de vue environnemental


En 20 ans, c’est 80% de la forêt ivoirienne qui a disparu à cause de la culture du cacao. Dans le monde c’est la 3° cause de déforestation après le soja et l’huile de palme😱.

1 kg de chocolat c’est 3 400 litres d’eau et 5kgéq CO2 :


- la moitié à cause de la déforestation (qui est en plus préjudiciable pour les éléphants qui voient leur habitat réduire comme peau de chagrin)

- 20% à cause de la production

- 30% pour la transformation, l’emballage et le transport



Le réchauffement climatique entraîne des sècheresses qui fragilisent les cabosses de cacao, favorisent les nuisibles et les maladies, ce qui entraine à son tour l’utilisation de plus de pesticides.



Sans changement, on estime que d’ici 2050, seulement 10% des exploitations pourront continuer à produire et bien évidemment les plus grosses au détriment des plus petites.😭


b) Les conséquences de la production de chocolat d’un point de vue humain


Selon l’ONG Mighty earth, dans les années 80 16% de la valeur de la production allait au producteur et aujourd’hui ce n’est que 7%, donc les choses ne font qu’empirer ! 😱Il faut savoir que les producteurs sont payés moins de 1 dollar par jour😥, qu’on évalue le nombre d’enfants travaillant dans les exploitations entre 1 à 2 millions😱😥



3- Comment faire pour choisir un chocolat équitable ?


Tout d’abord, essayez de choisir votre chocolat en vrac, sans emballage : il n’est pas rare d’acheter des chocolats emballés individuellement dans du papier alu, puis rangés dans un support en plastique, lui-même entouré d’un film plastique, le tout dans une boite en carton 😱 : c’est impressionnant la dose de déchets ! Et non ! L’emballage alu des chocolats et des œufs ne se recycle pas, même si vous en faites une grosse boule. On ne sait pas le recycler.


Privilégiez le chocolat noir, en plus d’être meilleur pour la santé car moins sucré, il est moins nocif pour la planète de 20% par rapport au chocolat au lait et 25% par rapport au chocolat blanc (qui n’a de chocolat que le nom !).


Faire ses œufs et ses chocolats soi-même :

- Vous pouvez choisir la provenance de votre chocolat

- Vous pouvez l’agrémenter à votre goût : morceaux d’amandes, noisettes, crêpes dentelles, éclat de caramel…

- Vous contrôlez ainsi les ingrédients ajoutés.


Le plus facile reste de les acheter bio ET commerce équitable, même si, ne nous voilons pas la face, la traçabilité du chocolat de A à Z est très difficile et on finit par s’y perdre dans les labels. J’en ai retenu 2 :


- Rainforest/UTZ : qui se base sur la préservation des forêts, la lutte contre le réchauffement climatique, le droit des populations rurales (sur le travail forcé, le travail des enfants, la sécurité, la santé…) et la stabilité économique des communautés. Comme Nestlé, côte d’or ou Frey pour ne nommer qu’eux (mais je n’ai pas d’action chez eux😇)

- B-corp : cette certification intègre les normes les plus strictes de performance sociale et environnementale, de transparence publique et de responsabilité légale comme la marque Valrhona.



Pour en savoir plus sur les labels du chocolat, vous pouvez lire cet article.

En faisant mes recherches, j’ai aussi découvert la marque grain de sail dont le concept m’a plu : 2 fois par an, ils transportent en voilier du vin bio direction New-York, puis ils remplissent leurs cales de café et de chocolat bio en Amérique latine et rapporte le tout en France.


Mais comme toujours :

privilégiez la qualité sur la quantité

=

consommez moins pour consommer mieux !


A force d’en parler, j’ai une envie de chocolat 😇.


Si cet article vous a plu, cliquez sur le ❤🥰

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