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philofil

Comment sauver notre deuxième poumon : l’Amazonie ?



Saviez-vous qu’en 2021 deux pays du bassin amazonien comptaient parmi les 5 premiers pays au monde pour le nombre d’assassinats d’activistes environnementaux :

- En tête la Colombie avec 65 meurtres

- Et en 4° le Brésil, avec 20 meurtres

C’est incroyable ce dont peuvent être capables les êtres humains pour l’argent !

Dans cet article, nous allons faire un point sur l’Amazonie, voir de quoi il faut la protéger et les actes à notre portée pour le faire.


1- La riche Amazonie


L’Amazonie est, après les océans, l’écosystème qui capture le plus de carbone c’est pour cela qu’on l’appelle le poumon de la terre. Elle emmagasine 90 à 140 milliards de tonnes de CO2, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF). Nous savons bien que la production accrue de dioxyde de carbone due à notre mode de vie, a de graves répercussions : en partie responsable de l’effet de serre, elle a pour conséquences l'augmentation des températures et ainsi, la perturbation de tout notre écosystème. Il est donc important de développer les zones qui absorbent du CO2 plutôt que de les détruire.




L’Amazonie est riche de sa culture et de ses habitants : 35 millions de personnes y vivent, dont plus de 2,6 millions d’autochtones. Rien qu'en Colombie, on dénombre 52 groupes ethniques issus de 13 groupes linguistiques et 10 langues isolées.


Ses sols aussi sont riches car ils contiennent des métaux précieux tels que l’or, le cuivre, le nickel et le manganèse.


2- L’Amazonie est en danger


Mais toutes ces richesses sont convoitées et l’homme ne craint pas de les détruire à son profit immédiat, sans comprendre qu’à long terme cela le mènera à sa perte !


Le problème de la déforestation



Chaque année, plus de 10 millions d'hectares de forêts sont détruits. L’élevage de bétail et l'agriculture commerciale à grande échelle, notamment les cultures de soja et de palmiers à huile, sont responsables de 40% de la déforestation tropicale. Et lorsque cette déforestation n’est pas autorisée, les hommes n’hésitent pas à créer des incendies pour pouvoir, ensuite, cultiver la terre.


« Jusqu’en 2020, la Bolivie avait perdu 8% de sa forêt amazonienne ; le Brésil, 18% ; la Colombie, 11.7% ; l’Équateur, 10% ; la Guyane française et Guyana, 3% et 1% respectivement; le Pérou, 8% ; le Surinam, 4% ; et le Venezuela, 4% » (Costa, 2020)

Le pape François lui-même le rappelle dans son exhortation apostolique Querida Amazonia : «Quand certaines entreprises, assoiffées de gain facile, s’approprient des terrains et vont jusqu’à privatiser même l’eau potable, ou bien quand les autorités donnent libre cours aux industries du bois, aux projets miniers et pétroliers, et à d’autres activités qui dévastent les forêts et polluent l’environnement, les relations économiques se transforment abusivement et deviennent un instrument qui tue » (Pape François, QA § 14).


Selon les époques, l’Amazonie a été et est encore un lieu d’extraction et de dépossession violente : d’abord pour le caoutchouc, le quinoa et le bois exotique, puis pour le pétrole, le gaz, l’or et le cuivre et plus récemment pour des métaux rares convoités par l’industrie high-tech comme le coltan.


Bilan : moins d’arbres = moins d’absorption de CO2 + incendies = dégagement de CO2 supplémentaire + populations autochtones chassées de chez elles.


Pourquoi cette déforestation ?


· Pour cultiver de l’huile de palme, pas chère dans l’alimentation, mais pas top pour la santé. Cependant elle ne sert pas qu’à ça : près de la moitié des importations d’huile de palme dans l’union européenne est consommée sous la forme de biocarburants. La loi de 2009 sur l’incorporation obligatoire d’agrocarburants dans l’essence et le diesel : vous la connaissiez ? site du gouvernement


· Pour élever des bovins (le Brésil est le premier exportateur mondial de bœuf)


· Et pour cultiver du soja, pour nourrir les animaux qui nourrissent les hommes… (on va finir par se mordre la queue 😛) et l’exportation (le Brésil est le premier exportateur mondial de soja).


En fait, rien qu’au cours des 35 dernières années, il y a eu une augmentation de 656% de l’exploitation minière, de 130% des infrastructures urbaines et de 151% de l’agriculture et de l’élevage (RAIGS, 2020).


3- Que peut-on faire pour sauver l’Amazonie ? 8 gestes à notre portée


a) Manger moins de viande

Depuis 1970, 91 % de la déforestation en Amazonie est due à l’élevage. Donc si nous mangeons moins de viande (j’ai pas dit forcément plus du tout😉), il y aura moins d’exportation et donc d’élevage de bovins au Brésil par exemple.

Faisons donc attention à ne pas gaspiller la viande que nous achetons (pour cela, vous pouvez télécharger mon ebook gratuit sur la gestion des restes 😉)


b) Cuisiner soi-même

Cela évite l’utilisation de l’huile de palme, tellement bon marché qu’on la retrouve dans beaucoup de plats cuisinés. Or le quotidien anglais The guardian nous informe que la quantité de terres consacrées à la culture des palmiers à huile a doublé au Brésil en 6 ans !




c) Lire les étiquettes

Ça nous arrive à tous de craquer pour un plat tout fait, alors lisons bien les étiquettes ! Depuis 2014 vous trouverez indiqué dessus si votre produit utilise de l’huile de palme ou non. Par contre ce n’est pas encore le cas sur celles des cosmétiques ou des produits d’entretien (une raison de plus de les faire soi-même 😁)

Et préférons des aliments avec des labels écoresponsables (notamment pour le chocolat 😇)


d) Renoncer à sa voiture

Que ce soit bon pour l’environnement, ça, on a compris, mais quel rapport avec l’Amazonie ?

Ce que l’on sait moins (et que j’avoue avoir appris en rédigeant cet article 😇) c’est que la majeure partie de la production d’huile de palme sert pour les biocarburants, donc même les voitures roulant au biocarburant ont un impact sur l’Amazonie…


e) Faire attention au bois qu’on achète

Evitons les bois exotiques et essayons de consommer du bois local de forêts gérées de façon écoresponsable.


f) Rester informer

Suivons l’actualité, par exemple sur https://www.sauvonslaforet.org/ et n’hésitons pas à signer les pétitions qui pourraient permettre d’éviter des catastrophes en Amazonie, notamment celles sur l’importation d’huile de palme.


g) Ne pas gaspiller le papier

Que ce soit sous forme de ramettes de papier, journaux, cahier ou papier toilette (êtes-vous passé au papier toilette lavable ?😇) tout ce papier provient du bois, alors consommons le avec parcimonie :

- On imprime en recto/verso

- On réutilise les feuilles imprimées d’un seul côté

- On utilise les cahiers jusqu’au bout en s’en servant de brouillon

- On réutilise les journaux…


h) Et le moins fatiguant !

Vous pouvez participer financièrement à la reforestation en subventionnant la plantation d’arbres grâce à divers associations😁.


Alors? Quels gestes allez-vous adopter?

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